LE SYSTEME ENDOCRINIEN


I - GENERALITES.

Ä Le système endocrinien a la faculté d'augmenter ou de ralentir le fonctionnement des organes par l'intermédiaire des hormones.

Ä Les principales glandes endocrines sont:

F L'hypophyse.

F La thyroïde.

F La parathyroïde.

F Les surrénales.

F Le pancréas.

F L'épiphyse.

F Les testicules.

F Les ovaires.

Ä La thyroïde, les testicules, les ovaires sont sous la dépendance de l'hypophyse: axe hypothalamo-hypophysaire.

 


II - DEFINITION D'UNE HORMONE.

Ä C'est une protéine fabriquée par une glande endocrine. Après avoir été déversée dans la circulation sanguine, elle agit à distance sur un organe cible pour en moduler le fonctionnement (feed-back positif ou négatif).

 


III - LES GLANDES ENDOCRINES ET LES GLANDES EXOCRINES.

Ä Les glandes exocrines sécrètent leur produit sur une surface libre ou dans les canaux. Ces canaux transportent les sécrétions dans les cavités corporelles, naturelles, dans la lumière des différents organes.

Ä Les glandes endocrines sécrètent des hormones dans l'espace extra-cellulaire entourant les cellules sécrétrices. Ces sécrétions se rendent ensuite dans des vaisseaux capillaires et sont ensuite transportés par le sang.

 


IV - LE PANCREAS.

Ä Anatomie.

F Il est allongé de droit à gauche, de coloration rosée et de consistance ferme.

F Son poids est de 70 g environ.

F Sa taille est de 15 cm de long environ.

F Il est appliqué contre la paroi abdominale postérieure à laquelle il est solidement fixé.

F La tête.

ü C'est la portion la plus volumineuse entourée par le duodénum, qui lui forme un cadre adhérent.

F Le corps.

ü Il est appliqué contre l'aorte, relié à la tête par une portion rétrécie appelée col ou isthme.

F La queue.

ü Elle est située en arrière de l'estomac et s'effile vers la gauche. Elle est en contact avec les vaisseaux spléniques et se termine par la rate.

Ä Structure.

F Il y a deux éléments glandulaires.

ü Les cellules à sécrétion exocrine.

© Les cellules formant des glandes tubulo-acineuses.

© Ces glandes sont regroupées pour former des lobules pancréatiques.

© Ces glandes déversent le produit de leurs sécrétions dans des canaux excréteurs qui se réunissent pour former deux canaux essentiels (canal de Wirsung qui débouche par un orifice commun avec le canal cholédoque au niveau de l'ampoule de Vater et le canal de Santorini qui prend naissance dans le pancréas et débouche dans le duodénum à 2,5 cm au-dessus du précédent).

© La sécrétion des aciniques pancréatiques est le suc pancréatique qui joue un rôle essentiel dans la digestion.

ü Les cellules à sécrétion endocrine.

© Elles déversent directement le produit de leurs sécrétions dans les vaisseaux sanguins qui sont regroupés en îlots (îlots de Langerhans).

© Les cellules A (alpha 2) sécrètent le glucagon.

© Les cellules bêta sécrètent l'insuline.

© Les cellules D sécrètent la somatostatine.

Ä Vascularisation.

F Elle est assurée par des artères branches de l'hépatique, de la splénique, de la mésentérique supérieure.

Ä L'insuline.

F Actions.

ü Elle est essentielle. C'est grâce à ses propriétés hypoglycémiantes que le pancréas exerce sa fonction exocrine.

ü Actions sur le métabolisme des glucides.

© Rôle majeur.

© Abaisse le taux de sucre sanguin (glycémie) par différents mécanismes.

w Elle favorise la pénétration de glucose à l'intérieur des cellules (au niveau du muscle et du tissu adipeux).

w Elle favorise le stockage du glucose sous forme de glycogène et au niveau des cellules du foie, des muscles et du tissu adipeux.

w Elle inhibe la dégradation du glycogène en glucose.

w Elle inhibe la fabrication de glucose à partir de lipides et protides.

w Elle maintient le taux de glycémie dans le sang.

ü Actions sur le métabolisme des lipides.

© Elle favorise la mise en réserve de triglycérides dans les cellules adipeuses et s'oppose à leur catabolisme.

© Elle favorise la synthèse d'acides gras à partir de glucides dans le tissu adipeux et au niveau du foie.

ü Actions sur le métabolisme des protides.

© Elle favorise l'anabolisme protéique en favorisant la synthèse des protides à partir des acides aminés.

© Elle s'oppose au catabolisme des protides.

ü La sécrétion d'insuline est déclenchée par:

© L'élévation de la glycémie.

© Les hormones (pancréozymine, sécrétine) de la digestion.

© Le glucagon stimule la sécrétion d'insuline.

© Les facteurs nerveux (les catécholamines) qui inhibent la sécrétion d'insuline.

© Le pneumogastrique qui stimule la sécrétion d'insuline.

Ä Le glucagon.

F Métabolisme sur les glucides.

ü Il est élaboré par les cellules du pancréas.

ü Il a des propriétés antagoniste de l'insuline.

ü Il provoque l'augmentation de la glycémie par la transformation du glycogène en glucose (glycogènolyse).

F Métabolisme sur les lipides.

ü Il libère les acides gras à partir des réserves du tissu adipeux.

F Métabolisme sur les protides.

ü Il favorise la fabrication par le foie des glucides à partir des acides aminés.

ü Il intervient également dans le métabolisme électrolytique en déterminant une hypokaliémie et une augmentation de l'élimination urinaire des électrolytes.

ü Il stimule la sécrétion d'autres hormones.

© Il favorise la sécrétion d'insuline.

© Il favorise la sécrétion de catécholamines.

© Il favorise la sécrétion de l'hormone de croissance.

© Il favorise la sécrétion de thyrocalcitonine.

Ä La somatostatine (ou SRIF).

F Elle est sécrétée par le pancréas.

F Elle participe au système de croissance.

F Elle est sécrétée pendant les repas.

 


V - LES SURRENALES.

Ä Anatomie.

F Les surrénales sont deux glandes aplaties en forme de virgule, qui coiffent le pôle supérieur de chaque rein.

F Elles sont entourées chacune d'une capsule fibreuse.

F Elles sont rétro-péritonéales, très profondes et très intenses de chaque coté de la colonne vertébrale.

F Vascularisation et innervation.

ü Elles sont richement vascularisées.

ü Une partie des artères vient de l'aorte. Une autre partie vient de l'artère rénale et une autre de l'artère diaphragmatique inférieure.

ü La veine surrénale principale, très volumineuse draine la glande surrénale. Il y a également les lymphatiques.

ü Les nerfs très nombreux forment un plexus surrénal.

Ä Physiologie.

F La surrénale est divisée en deux.

ü La corticosurrénale.

© C'est la partie externe.

© 80% de la glande surrénale.

© Elle est indispensable à la vie. Son abolition entraîne la mort dans les 5 jours par déshydratation (vomissements, diarrhées).

© Il y a trois zones.

w Zone glomérulée.

- C'est la partie externe.

- Elle sécrète les hormones minéralo-corticoïdes.

w Zone fasciculée.

- Elle fabrique les gluco-corticoïdes.

w Zone réticulée.

- Elle fabrique les androgènes.

© Toutes les hormones sont fabriquées à partir du cholestérol dont la majeure partie est d'origine alimentaire ou hépatique.

© Ces hormones sont détruites et éliminées par les reins.

© Les minéralo-corticoïdes.

w Sécrétion de l'hormone principale: l'aldostérone.

w Action de l'aldostérone.

- Elle régule le métabolisme du sodium.

- Elle sert à maintenir le capital de sodium / potassium à travers les membranes cellulaires et agit essentiellement au niveau des reins.

- Elle augmente la réabsorption de sodium au niveau du tube contourné distal du rein. Il y a une augmentation de la réabsorption d'eau et diminution de la réabsorption de potassium. Il y a aussi réabsorption d'ions chlore pour maintenir l'équilibre acide base.

- Elle baisse la tension artérielle avec une déshydratation.

- Elle est indépendante de l'axe hypothalamo-hypophysaire.

- Elle est régulée par le système rénine angiotensine.

- Ce système est constitué d'une masse de cellules différenciées situées dans l'appareil juxtaglomérulaire.

- Ces cellules fabriquent la rénine qui par une suite de transformations va permettre de stimuler la sécrétion d'aldostérone.

- Cette chaîne (angiotensine) va être déclenchée par une baisse de la volémie (hémorragies) lorsqu'il y a une augmentation du sodium dans les urines.

- Hormone dite hypertensive (augmentation de la tension artérielle).

- Augmentation de la kaliémie.

- Augmentation de la volémie.

- Baisse de la natrémie.

© Les gluco-corticoïdes.

w Elles sont sécrétées par la zone fasciculée.

w La principale hormone est le cortisol ou hydrocortisone

w Ils sont indispensables à la vie. Ils règlent le métabolisme intracellulaire et une partie du métabolisme hydrosodé.

w Actions du cortisol.

- Le cortisol agit sur différents métabolismes.

- Sur le métabolisme des glucides, il est hyperglycémiant. A long terme, elle peut entraîner un diabète.

- Sur le métabolisme des protides. A fortes doses, il va cataboliser les protides ce qui peut entraîner de l'ostéoporose.

- Sur le métabolisme des lipides. Il modifie la répartition des graisses en favorisant la répartition facio-tronculaire.

- Sur la calcémie en augmentant la calciurie.

- Sur le métabolisme hydrosodé, il y a rétention d'eau et de sodium.

- Sur le système immunitaire. L'action anti-inflammatoire et anti-allergique a pour effet de diminuer la production d'anticorps et de lymphocytes. Il y a diminution des défenses immunitaires.

- Sur le système nerveux central. Cela entraîne des troubles psychiques à type d'hyper-excitabilité.

- Cela favorise la fabrication d'acide chlorhydrique par l'estomac ce qui peut entraîner des ulcères.

w Régulation.

- Elle est sous la dépendance de l'axe hypothalamo-hypophysaire.

- La synthèse du cortisol se fait grâce à l'ACTH qui est une hormone sécrétée par l'anté-hypohyse., elle-même sous le contrôle du CRH qui provient de l'hypothalamus.

- L'ACTH est sécrété de façon continue et à des taux variables suivant le cycle des 24 heures. Son taux de sécrétion est maximal à 8 heures et minimal entre 22h et 2h.

- Le feed-back se fait suivant le taux de cortisol dans le sang. Quand la cortisolémie baisse l'hypothalamus sécrète du CRH qui à son tour sécrète de l'ACTH par l'anté-hypophyse qui stimule la corticosurrénale pour qu'elle sécrète du cortisol afin de rétablir le taux de cortisol dans le sang.

- S'il y a élévation de cortisolémie, il y a freinage hypothalamo-hypophysaire.

- Il y a sécrétion d'ACTH à type de décharge quand il y a une agression mécanique ou psychique.

© Les androgènes.

w Ils sont sécrétés par la zone réticulée. Il s'agit de la DHA.

w Actions.

- Action faible par rapport à la testostérone.

- Ils sont responsables de l'apparition de poils dans les deux sexes.

w Régulation.

- La sécrétion des androgènes est régulée de la même façon que le cortisol.

- Lorsqu'il y a une insuffisance rénale (maladie d'Addison).

- Lorsqu'il y a un hyper fonctionnement (syndrome de Cushing).

ü La médullosurrénale.

© Elle est située au centre.

© 20 % de la glande surrénale.

© Elle est sécrétée par des hormones appelées les catécholamines (adrénaline 90% et noradrénaline 10%).

© Ces hormones sont fabriquées à partir de la thyrosine (acide aminé).

© Transformation.

Thyrosine ð Dopa ð Dopamine ð Noradrénaline ð Adrénaline

© Ces hormones sont stockées dans les synapses des neurones post-ganglionnaires du système nerveux sympathique.

© Actions.

w Il existe des récepteurs spécifiques entre les différents organes qui sont de deux types.

- Les récepteurs avec effet alpha.

- Les récepteurs à effet bêta.

w L'adrénaline stimule les deux types de récepteurs alors que la noradrénaline stimule les récepteurs à effet alpha.

w Adrénaline.

- Sur l'appareil cardio-vasculaire.

l Tachycardie.

l Renforcement des contractions du myocarde.

l Augmentation du débit cardiaque.

l Dilatation modérée des vaisseaux.

l Vasoconstriction à forte dose.

- Sur les muscles lisses.

l Bronchodilatation.

l Ralentissement du péristaltisme intestinal et gastrique.

l Mydriase.

- Sur le système nerveux central.

l Une injection d'adrénaline entraîne un état de stress avec un sentiment immédiat d'anxiété.

- Sur le métabolisme.

l Elle entraîne une hyperglycémie.

l Une augmentation de la mobilisation des graisses de réserve qui permet de lutter contre le froid.

l C'est une hormone de l'adaptation au froid et à l'effort et au stress en général.

w Noradrénaline.

- Elle entraîne une vasoconstriction généralisée sauf pour les artères coronaires ð HTA.

- Effets métaboliques peu sensibles.

- Peu d'action sur le cœur.

w Association adrénaline noradrénaline.

- Tachycardie.

- Vasoconstriction.

- Augmentation de la tension artérielle.

- Bronchodilatation.

- Mydriase.

- Ralentissement du péristaltisme du tube digestif.

- Augmentation de la glycolyse.

- Augmentation de la glycémie.

© Régulation.

w Sous la dépendance directe du système nerveux sympathique.

w Il y a une sécrétion permanente faible mais la sécrétion peut être rapide dans certaines situations.

- Stress.

- Emotion.

- Froid.

- Anxiété.

- Douleur.

- Hypoglycémie.

- Hypercapnie.

- Traumatisme, choc.

- Hypotension.

w L'hyper fonctionnement lié à une tumeur hyper sécrétante s'appelle phéochromocytomes (pathologie).

 


VI - LE THYMUS.

Ä Il se situe dans la partie haute du médiastin, en arrière du sternum, très développé chez l'enfant, il s'atrophie chez l'adulte. Il joue un rôle essentiel dans l'immunité. C'est à son niveau que s'effectue la maturation d'une partie de la lignée de cellules lymphoïdes et leur différenciation en lymphocytes T. la maturation de ces lymphocytes T se fait sous l'influence de la thyrosine, hormone sécrétée par le thymus.

 


VII - LA GLANDE THYROIDE.

Ä Anatomie.

F C'est la plus volumineuse des glandes endocrines. Elle est située directement sous le larynx. Les lobes latéraux gauche et droit se trouvent de chaque coté de la trachée. Les deux lobes sont réunis par un isthme qui se trouve devant la trachée.

F Elle a la forme d'un papillon de 3 à 4 cm de large et de 4 à 5 cm de haut. Sa consistance est ferme. Son poids est de 25 à 30 g.

Ä Vascularisation.

F Elle est très riche.

F Les artères assurent l'un des débits sanguin les plus élevés de l'organisme.

Ä Présentation histologique.

F Elle est constituée de multiples îlots vésiculaires.

F Chaque vésicule comprend un centre ou une cavité autour de laquelle s'organise en une seule couche les cellules sécrétrices de la thyroïde.

F Deux types de cellules.

ü Les cellules principales (ou folliculaires).

ü Les cellules C moins nombreuses.

Ä Fonction de chaque élément vésiculaire.

F Les cellules principales.

ü Elles sécrètent les hormones iodées thyroïdiennes.

© La tétraiodothyronine ou thyroxine ou T4.

© La triiodothyroxine ou T3.

ü La cavité centrale des cellules principales contient une substance colloïde composée essentiellement d'une protéine: la thyroglobuline.

F Les cellules C.

ü Elles sont à l'origine de la sécrétion de calcitonine qui est une hormone antagoniste de l'hormone parathyroïdienne.

Ä Les hormones thyroïdiennes.

F La thyroxine T4 et la triiodothyroxine T3.

ü La biosynthèse de T3 T4 s'appelle iodothyronine.

ü La thyroïde élabore des iodothyronines T3T4 à partir de l'iode et de la thyrosine (acide aminé).

ü La thyroïde est une pompe à iode. Elle fixe environ le tiers de l'iode total de l'organisme. L'iode est apporté par les aliments et les boissons. ü Elle est absorbée au niveau de l'intestin puis est fixée rapidement par la thyroïde.

ü La thyroglobuline initialement porteuse de la thyrosine seule devient porteuse de T3T4 lorsque l'iode se fixe sur la thyrosine.

ü La thyroglobuline a ensuite deux possibilités:

© Elle met en réserve des hormones pour faire face au besoin de l'organisme.

© Elle lâche les hormones T3T4 dans les capillaires sanguins selon la demande de l'organisme.

F La régulation de la sécrétion T3T4.

ü Elle est sous le contrôle de la TSH ou thyréostimuline sécrétée par l'hypophyse.

ü La TSH est sous le contrôle de la TRH (hypothalamus).

ü La sécrétion de TSH et de TRH dépend du taux d'hormones circulant. ü Il y a également le phénomène de feed-back positif ou négatif.

ü La sécrétion de TRH peut être modifiée par les influences nerveuses (comme le froid qui stimule sa sécrétion).

F Le catabolisme des hormones thyroïdiennes.

ü Elles sont dégradées au niveau du foie et éliminées par le rein.

F Le rôle physiologique des hormones thyroïdiennes.

ü Elles stimulent le métabolisme énergétique des cellules en augmentant la consommation d'oxygène et la production de chaleur.

T3T4 stimule la maturation et la croissance du système nerveux et des os.

ü Il y a aussi accélération de l'absorption intestinale des glucides, de la prise en charge du glucose par les cellules.

ü Il y a accélération parallèle de la dégradation des sucres.

ü Il y a également accroissement de la glycolyse.

ü Il y a une action stimulante sur le système nerveux sympathique ce qui explique la sensibilité à ces hormones des tissus cardiaques, musculaires et digestifs.

ü Il y a augmentation de la diurèse.

ü Il y a une action sur le développement de l'appareil génital.

ü Il y a une action sur le développement des centres nerveux supérieurs.

F La calcitonine.

ü Elle abaisse le taux de calcium sanguin.

ü Elle augmente l'absorption du calcium par les os.

ü Elle augmente l'élimination urinaire du calcium.

ü Elle est régulée par le taux de calcium sanguin.

ü Une hypercalcémie entraîne une sécrétion de calcitonine.

ü Toute carence en iode détermine un hyperfonctionnement thyroïdien et l'apparition d'un goitre (hypo-fonctionnement = myxodène, hyperfonctionnement = Basedow).

 


VIII - LES PARATHYROIDES.

Ä Anatomie.

F Elles sont au nombre de quatre (il peut varier selon les personnes).

F Elles sont accolées à la face postérieure des lobes thyroïdiens.

F Poids: 120 mg.

F Diamètre: 5 mm.

F La vascularisation artérielle provient des branches des artères thyroïdiennes inférieure et supérieure.

Ä Physiologie.

F Rôle.

ü Elle sécrète la parathormone (PTH) qui est déversée directement dans les capillaires sanguins du tissu conjonctif.

ü Elle participe à la régulation du métabolisme phosphocalcique avec la vitamine D et avec la calcitonine en ayant des actions hyper-calcémiantes et hypo-phosphorémaintes.

ü Elle agit à trois niveaux (os, reins, intestins).

© La parathormone augmente l'ostéolyse et l'absorption du calcium au niveau du duodénum.

© Sur les reins en diminuant la réabsorption des phosphates et en augmentant celle du calcium au niveau des tubes contournés proximaux des néphrons.

© Elle entraîne une hypercalcémie, une hypo-phosphorémie et une hyper-phosphaturie.

F Régulation.

ü La sécrétion de parathormone est directement régulée par le taux de calcium circulant. La baisse du calcium dans le sang entraîne la sécrétion de parathormone et inversement.

 


IX - L'EPIPHYSE (glande pinéale).

Ä Elle dépend anatomiquement du toit du troisième ventricule.

Ä Elle synthétise la sérotonine qui est précurseur de la mélatonine. La fabrication de la mélatonine est sous la dépendance de l'intensité de la lumière. La lumière diminue la sécrétion de mélatonine. Elle est donc sécrétée la nuit. Elle joue un rôle sur le ralentissement de la fonction gonadique et dans le déclenchement de la puberté. De plus elle aurait des effets antalgiques et sédatifs.

 


X - L'HYPOPHYSE.

Ä C'est une glande appendue au plancher du troisième ventricule par une tige appelée tige pituitaire en regard du chiasma optique. Elle est logée dans la selle turcique, creusée dans le corps sphénoïde et attachée à l'hypothalamus, à une structure en forme d'entonnoir appelée infundibulum tubérien.

Ä Poids: 0,62 g.

Ä Taille d'un pois.

Ä Elle est constituée de trois parties.

F Le lobe antérieur ou adéno-hypophyse.

F Le lobe intermédiaire.

F Le lobe postérieur ou post hypophysaire.

Ä Anatomie.

F Il y a six variétés de cellules endocrines.

ü Les cellules thyréotropes ou cellules TSH.

ü Les cellules à prolactine.

ü Les cellules corticotropes ou cellules ACTH.

ü Les cellules somatotropes ou cellules STH ou cellules GH.

ü Les cellules lutéotropes ou cellules LH.

ü Les folliculotropes ou cellules FSH.

Ä Physiologie de l'adéno-hypophyse.

F Contrôle hypothalamique.

ü Les cellules hypophysaires sont sous le contrôle de l'hypothalamus.

F Régulation hypothalamo-hypophysaire.

ü L'ensemble hypo-adéno-hypohysaire contrôle la concentration plasmatique des hormones sécrétées par les organes cibles (gonades, corticosurrénales).

ü Lorsque la concentration est trop élevée, il y a un rétrocontrôle négatif ou feed-back négatif.

ü Hormones des organes cibles: oestrogènes, cortisol, T3T4.

ü Ces rétrocontrôles sont aussi assurés par les hormones adéno-hypophysaires et par les neuro-hormones hypothalamiques.

Ä Rôle des hormones adéno-hypophysaires.

F La TSH stimule la captation de l'iode et la sécrétion des hormones thyroïdiennes T3T4.

F L'ACTH stimule la sécrétion des hormones cortico-surrénaliennes (cortisol, androgènes).

F La FSH et la LH participent au fonctionnement gonadique de l'homme et de la femme.

F La STH (ou GH ou HGH ou somathormone) est stimulée par la GHRH et inhibe la GHIF.

F Elle agit sur la croissance de tous les tissus et surtout du tissu osseux. Elle détermine la taille des individus.

F Elle inhibe la transformation des sucres alimentaires en graisse induite par l'insuline, elle est donc hypoglycémiante. Elle stimule la mobilisation des lipides de réserve et la synthèse des protides.

F La prolactine assure le développement des glandes mammaires et la formation de lait pendant un jour.

Ä Anatomie de la post hypophyse.

F Elle est formée de capillaires et de prolongements axoniques des cellules nerveuses de l'hypothalamus. Les terminaisons de ces axones contiennent les hormones hypothalamiques (l'ocytocine et la vasopressine (ADH)).

Ä Physiologie de la post hypophyse.

F C'est un réservoir permettant le stockage de la vasopressine et de l'ocytocine fabriquées par l'hypothalamus.

F La vasopressine.

ü Hormone antidiurétique.

ü Elle provoque une vasoconstriction et entraîne une hypertension artérielle.

ü Par son action antidiurétique elle règle la réabsorption rénale de l'eau qu'elle tend à réaugmenter.

F L'ocytocine.

ü Elle provoque la contraction des fibres musculaires lisses, notamment celle de l'utérus. Elle a un rôle important lors de l'accouchement.

Ä Physiologie du lobe intermédiaire.

F Le lobe intermédiaire sécrète la MSH ou hormone mélanotrope qui est responsable de la pigmentation de la peau.

 


XI - L'HYPOTHALAMUS.

Ä C'est une région située à la base de l'encéphale délimité en avant par le chiasma optique et par les tubercules quadrijumeaux en arrière.

Ä Les neurones hypothalamiques sécrètent des neuromédiateurs qui favorisent (les facteurs activateurs) ou inhibent (facteurs inhibiteurs) les sécrétions d'hormones par l'hypophyse.