LES TROUBLES DE LA MARCHE


Ä La marche est une des expressions les plus usuelles de l'appareil locomoteur. Les troubles de la marche vont répondre à l'altération de l'appareil locomoteur, donc des os, des muscles, des articulations, des nerfs et des vaisseaux.

I - L'ARTICULATION.

Ä Pour que la marche soit possible, il faut que le jeu articulaire soit satisfaisant. C'est la qualité du cartilage qui va permettre la bonne marche. Le cartilage mal vascularisé va mincir et s'user et entraîner un processus inflammatoire, une douleur, un gonflement et donc une limitation des mouvements, d'où arthrose qui va limiter les mouvements. L'arthrose peut arriver à n'importe quelle articulation mais surtout celle qui supportent beaucoup de poids: hanches et genoux. L'articulation peut être sollicitée soit par des travaux de force, soit par des travaux répétitifs.

Ä Il peut y avoir une atteinte des ligaments qui peuvent aussi entraîner une inflammation. Le système ligamentaire qui perd de sa finesse, de sa résistance entraîne un processus inflammatoire avec douleur et gonflement. La personne va essayer de ne pas s'appuyer sur l'articulation douloureuse, donc le signe essentiel est la boiterie.

Ä La hanche est une articulation complexe qui permet plusieurs mouvements dans pratiquement toutes les directions.

F La flexion.

F L'extension.

F L'adduction.

F L'abduction.

F La rotation interne.

F La rotation externe.

Ä Si l'articulation est altérée, certains mouvements vont être très difficiles à exécuter (ex: Gêne à la flexion). Une articulation du genou qui est altérée occasionne une douleur très importante. Cela peut gêner la flexion mais surtout la montée et la descente des escaliers.

Ä La perturbation des lésions ostéo articulaires gêne la marche et le fait de s'asseoir ou de se relever. C'est le début de la perte de l'autonomie.

Ä Le capital musculaire diminue avec l'âge, ce qui contribue à rendre les articulations moins solides. On peut entretenir son capital musculaire en conservant des exercices physiques. La sédentarité des personnes âgées est un facteur de fragilité des articulations.

 


II - LES NERFS ET LES VAISSEAUX.

Ä Cela marche grâce aux muscles, mais aussi grâce aux nerfs. Il peut y avoir plusieurs problèmes:

F Au niveau du nerf périphérique: section ou intoxication (alcoolique) à polynévrite. Polynévrite: atteinte relativement diffuse des deux membres inférieurs. Le mouvement sera altéré. Il y aura une diminution des sensations.

 


III - LES ATTEINTES DE LA MOELLE EPINIERE.

Ä Section de la moelle épinière. Aucun mouvement n'est possible dans les membres inférieurs (paraplégie).

Ä Compression de la moelle épinière par des tassements vertébraux. Cela va de la marche normale à la paraplégie.

Ä Atteintes tumorales vertébrales.

 


IV - LES ATTEINTES CEREBRALES.

Ä Les noyaux cérébraux à l'intérieur du cerveau permettent l'automatisme et la coordination des mouvements.

Ä Les atteintes cérébrales vont avoir des répercussions sur:

F Les automatismes et la coordination.

F Le cerveau supérieur (cortex).

Ä Quand on a une maladie des noyaux gris centraux (cerveau archaïque): maladie de Parkinson. La coordination se fait male.

F Tremblements (de repos). En permanence, à la normale, nous avons un tonus musculaire. Le tonus musculaire est accentué chez les parkinsonniens. Quand il fait des mouvements, il ne tremble pas.

F Rigidité, car ils ont perdu l'équilibre entre un mouvement et son antagoniste.

F Rareté du mouvement: akinésie.

Ä Il y a la maladie de Parkinson et des syndromes parkinsonniens provoqués par des médicaments (neuroleptiques).

 


V - ATTEINTE DU CERVEAU SUPERIEUR.

Ä Manque d'oxygène et de glucose. Plus on avance en âge, plus on a de risques de modification des vaisseaux et entre autres les vaisseaux cérébraux.

Ä L'hémorragie cérébrale. Sang sorti des vaisseaux et entré en contact avec les cellules nerveuses. Le sang tue les cellules nerveuses. Il va y avoir un risque d'hémiplégie.

Ä Obstruction des vaisseaux. Plus d'oxygène, ni de glucose qui va entraîner une souffrance cellulaire (ralentissements cérébraux). Si une partie de l'artère sylvienne est bouchée, il y a un risque d'hémiplégie.

Ä Les muscles occasionnant un geste de précision vont représenter beaucoup plus de cellules nerveuses que les muscles de force. Les atteintes vont être très différentes en fonction de la zone du cerveau touché. Chez les sujets âgés, les atteintes vasculo cérébrales vont engendrer des paralysies et des problèmes liés à la marche.

Ä Lorsqu'il y a une hémiplégie, au bout de deux à trois semaines, les membres atteints et flasques vont récupérer une rigidité ce qui va permettre au patient de mobiliser son membre inférieur et de se déplacer en gardant son membre rigide (jambe de bois).

 


VI - LES VAISSEAUX.

Ä Les muscles des membres inférieurs ne sont plus irrigués correctement. Cela va se traduire en cas de mouvements et d'efforts, par une douleur ou une crampe qui va obliger la personne âgée à s'arrêter. La crampe douloureuse qui oblige l'arrêt s'appelle une "Claudication intermittente" (durée 5 minutes) qui traduit une artérite du membre inférieur. La gravité de l'artérite se mesure grâce au périmètre de marche.