L'ANGINE DE POITRINE


 I - DEFINITION.

Ä Symptôme fonctionnel par opposition de signes physiques recueillis par un interrogatoire du patient. Ce n'est pas une maladie car il peut relever d'un certain nombre de causes qui peuvent être des maladies.


II - EPIDEMIOLOGIE.

Ä C'est très fréquent.

Ä Causes.

F Athérosclérose coronarienne (rétrécissement des artères) : 95 %.

F Spasme des coronaires (artère qui rétrécie sans cause d'athérosclérose).

F Rétrécissement de l'artère aorte.


III - PHYSIOPATHOLOGIE.

Ä Douleur à l'effort car le cœur souffre du manque d'oxygène à cause du rétrécissement de l'artère. Les cellules cardiaques produisent du lactate donc il y a douleur.

Ä Il peut y avoir douleur au repos en cas de spasme.


IV - DIAGNOSTIC.

Ä Il faut une description minutieuse.

Ä Interroger le patient pour connaître ce qu'il ressent.

Ä Angine de poitrine d'effort.

F Douleur dans la poitrine.

F Pendant l'effort qui accélère la fréquence cardiaque.

F Arrêt de la douleur à l'arrêt de l'effort en quelques minutes.

F Siège de la douleur.

ü Dans la poitrine (région rétro-sternale).

F Douleur qui irradie.

ü Dans la mâchoire.

ü Dans le bras gauche (la douleur peut irradier dans le bras droit).

ü Dans les épaules.

ü Quelquefois dans le dos.

F Douleur qui serre la poitrine comme un étau.

F La douleur peut aussi être à type de brûlure.

F La douleur de l'angine de poitrine doit être calmée en quelques minutes grâce au traitement.

Ä Angine spontanée.

F Angor qui survient au repos.

F Mêmes signes que l'angor d'effort sauf ce qui touche à l'effort.

F Angor nocturne.

ü Angor de primo-décubitus.

ü Personne qui vient de se coucher, le cœur s'accélère au moment de se coucher et donc il y a une ischémie due au rétrécissement des artères.

Ä L'examen clinique peut donner des arguments en vue du diagnostic.


V - EXAMENS COMPLEMENTAIRES.

Ä Si douleur atypique.

Ä ECG normal ou perturbé en cas d'ischémie chronique.

Ä Epreuve d'effort sous ECG pour reproduire l'effort et visualiser les anomalies sur l'ECG.

Ä Holter de 24 heures si l'angor est nocturne et en complément de l'épreuve d'effort.

Ä Examen isotopique.

F Scintigraphie myographique à l'effort.

F Cela montre la vascularisation du cœur.

Ä Echographie de stress.

F Cela peut se faire sous injection de dopamine.

F Cela montre la contractilité du cœur.

Ä Coronarographie.

F C'est le diagnostic de certitude.

Ä Bilan des facteurs de risque pour traiter la cause.


VI - EVOLUTION ET PRONOSTIC.

Ä L'évolution est imprévisible.

Ä Angor stable: il est bien géré par le traitement.

Ä L'angor peut devenir invalidant (plusieurs crises dans la journée) ou qui n'est pas traité par la trinitrine. Cela peut aboutir à un infarctus du myocarde.

Ä L'infarctus du myocarde est une complication de l'angine de poitrine si la cause est l'athérosclérose.

Ä La conséquence de l'infarctus du myocarde peut être la constitution d'une insuffisance cardiaque.

Ä A tout moment, il peut y avoir la mort subite.

Ä Evolution traitée améliore le diagnostic.


VII - TRAITEMENT.

Ä De la crise.

F Trinitrine

ü Par voie sublinguale (comprimé ou spray).

ü Arrêt de l'effort.

ü Risordan, Lenitral en 3 ou 4 prises par jour.

ü Corvasal.

F Les bêtabloquants.

ü Révolutionnaires dans le traitement de l'angor.

ü Ils diminuent le travail du cœur en diminuant la fréquence cardiaque.

ü Seloken, Tenormine, Avlocardyl.

ü Il faut faire attention à l'hypotension orthostatique.

F Les inhibiteurs calciques.

ü Ils bloquent l'entrée du calcium dans les cellules donc ils diminuent la contraction du cœur.

ü Adalate, Tildiem, Isoptine.

ü Ils sont aussi hypertenseurs.

F Les activateurs des canaux potassiques.

ü Nicorandyl.

Ä Préventif.

F Les anticoagulants.

F Les anti-vitamines k (Sintrom).

F Les anti-agrégants plaquettaires.

Ä Autre.

F Au cours d'une coronarographie, on dilate l'artère à l'aide d'un ballonnet. La technique est délicate car il y a un risque de rupture de l'artère ou un risque de resténose.

F Ressor introduit dans l'artère pour éviter la resténose mais il subsiste un risque de thrombose.

F Le pontage artéro-coronarien est la chirurgie du dernier recours en cas d'athérosclérose sur plusieurs coronaires.

 

Cours de François TAGLANG