ETATS DE CHOCS ET COLLAPSUS


I – ETAT DE CHOC.

Ä Définition.

F Incapacité du système circulatoire à fournir aux tissus une quantité suffisante d'oxygène.

Ä Principales étapes de l'oxygénation tissulaire.

F Oxygénation du sang veineux pulmonaire.

ü CaO2 = (Hb x SaO2 x 1,34) + (PaO2 x 0,003).

© CaO2 : Contenu artériel en oxygène.

F Transport de l'oxygène du centre cardio-pulmonaire vers la périphérie.

ü TaO2 = CaO2 x DC.

© TaO2 : Transport d'oxygène artériel.

© DC : Débit cardiaque.

F Délivrance de l'oxygène aux tissus.

ü Extraction en oxygène, affinité de l'hémoglobine pour l'oxygène. L'affinité dépend de la PaO2, du Ph et de la température (acidose et hypothermie).

F Métabolisme cellulaire.

Ä Physiologie de l'insuffisance cardiaque.

F Définition.

ü Dette en oxygène (besoins – consommation).

ü Hypoxie tissulaire.

F Aspect hémodynamique.

ü Pression systémique moyenne (P.S.M.) : pression qui régnerait dans le système cardio-vasculaire sans activité cardiaque. Elle dépend du volume de sang circulant et de la compliance vasculaire.

ü P.O.D. : pression de l'oreillette droite conditionne le retour veineux. Elle dépend de la volémie, de la fonction cardiaque (du cœur) et de la pression sur les parois de l'oreillette droite.

ü Ce qui conditionne le retour veineux c'est P.S.M. – P.O.D.

ü Pression veineuse centrale : pression qui règne dans l'oreillette droite par un capteur sur un cathéter central (sous réserve d'un cœur sain). C'est le reflet de la volémie.

ü P.V.C. basse : il faut remplir le malade.

ü Norme : entre 8 et 12 cm d'eau.

ü Diminution de la pression systémique moyenne.

© HYPOVOLEMIE +++.

© Absolue : hémorragies, plasmorragies.

© Relative : pharmacologique, allergiques, septiques, neurologiques.

© La compliance vasculaire a changé. Les veines se sont dilatées.

F Altération de la fonction cardiaque.

ü Dysfonction systolique, myocardique, ventriculaire, d'origine ischémique le plus souvent (infarctus du myocarde).

ü Dysfonction diastolique (tamponnade).

ü Dysfonction globale du choc septique (dysfonction systolique+diastolique).

F Conséquences du choc.

ü Mécanismes de compensation.

© Vasoconstriction périphérique (sous l'action du système nerveux sympathique.

© Elévation de l'extraction de l'oxygène.

© Stimulation sympathique = élévation de la fréquence cardiaque.

ü Hypoxie tissulaire : fonctionnement en anaérobie à acidose.

ü Reperfusion.

© A l'arrêt de la perfusion il y a création de radicaux libres qui vont agir sur les vaisseaux en les dilatant.

Ä Diagnostic de l'état de choc.

F Essentiellement clinique +++.

F Conscience.

ü Le malade peut être comateux, agité, angoissé.

F Ventilation.

ü TACHYPNEE : pour lutter contre l'acidose et contre l'hypoxie.

ü Recherche des signes de détresses respiratoires parfois concomitantes.

F Marbrures.

F Cyanoses.

F Extrémités froides.

F Cardio-vasculaire.

ü TACHYCARDIE : sous réserve que le cœur puisse s'adapter.

ü COLLAPSUS : chute de la tension artérielle inférieure à 60 mm hg.

ü Scope, dynamap (prise de la tension artérielle) ou cathétérisme artériel si la tension est imprenable.

ü Pose d'une sonde urinaire : reprise de la diurèse.

ü Prise de la température.

Ä Orientation étiologique.

F Antécédents, contexte clinique (opération ?) à Orientation vers le diagnostique étiologique.

F Hémorragies.

F Infarctus du myocarde.

F Embolie pulmonaire.

F Anaphylaxie (allergie).

F Sepsis grave (septicémie).

F Brûlures.

Ä Moyens thérapeutiques.

F Symptomatiques.

ü Oxygénation, ventilation artificielle.

ü Remplissage vasculaire : ringer®, sérum physiologique, plasmion® (sur deux grosses voies d'abord périphériques).

ü Médicaments pressifs si besoin.

© Adrénaline ou noradrénaline.

© Dobutrex®.

© Dopamine®.

F Traitements spécifiques.

ü Nombreux et variés :

© Chirurgie.

© Reperfusion myocardique.

© Médicaments.

© Exsufflation d'un pneumothorax suffocant (PNO).

© Défibrillation.

Ä Conduite pratique.

F Reconnaître l'état de choc.

F Prévenir un médecin immédiatement.

F Oxygène nasal.

F Poser une voie d'abord périphérique (14G) si le patient n'est pas perfusé et si suspicion de choc hémorragique.

F Scope, brassard à tension artérielle, oxymétre de pouls (saturométre) température du patient, ECG si douleur thoracique.

 


II – CHOC ANAPHYLACTIQUE.

Ä Principaux médicaments incriminés.

F Antibiotiques : pénicilline (1 / 5.000), céphalosporine.

F Produits de contraste iodés (1 / 32.000).

F Curare, barbituriques (penthotal®).

F Analgésiques : salicylés (aspirine).

F Vitamines (B1, B6, B12).

F Enzymes (streptokinase).

F Mais aussi le latex, en milieu chirurgical.

F Voie d'administration : intraveineuse, digestive, intradermique (elles sont toutes mises en causes).

F Rôle du terrain : surtout chez les asthmatiques.

F Différencier l'anaphylaxie de l'histamino-libération ou du choc anaphylactoïde.

F Exemple : un antibiotique va entrer en contact avec une cellule qui va libérer de l'histamine qui va dilater es vaisseaux.

Ä Cliniquement le choc anaphylactique est caractérisé par sa soudaineté, sa gravité et sa réversibilité.

Ä Grand choc anaphylactique.

F Au décours ou au cours d'une injection survenue d'une défaillance cardio-circulatoire aiguë.

F Parfois le collapsus est moins intense avec prédominance des signes cutanés et respiratoires.

F Signes d'ECG classiques :

ü Troubles du rythme ou de la repolarisation.

ü Parfois ischémie myocardique.

F Le choc peut être mortel parfois en quelques minutes par un arrêt circulatoire ou par asphyxie.

F Phénomènes hémodynamiques.

ü Vasodilatation intense d'où hypovolémie relative aggravée par les troubles de la perméabilité capillaire.

Ä Traitement immédiat.

F Adrénaline +++ : traitement de la vasodilatation.

F Remplissage : quelques fois 5 à 6 litres en une heure.

F Corticoïdes.

F Libération des voies aériennes voire intubation.

F Oxygénation.

 


III – CHOC SEPTIQUE.

Ä Il peut compliquer toute infection bactérienne, septicémie ou infection localisée.

Ä Principales portes d'entrées.

F Urinaire.

ü Polynéphrite aiguë.

ü Obstacle.

ü Endoscopie.

F Digestive.

ü Angiocholite.

ü Péritonite.

ü Chirurgie colique ou biliaire.

F Respiratoire.

ü Pneumopathie aiguë.

F Génitale.

ü Post-partum.

F Veineuse.

ü Catlhlon infecté.

ü Cathéter central.

ü Exploration hémodynamique.

F Cutanée.

ü Escarres.

F Fréquence du facteur iatrogène +++.

F Prédominance des bacilles de gram négatif.

ü E. Coli.

ü Pseudomonas.

ü Entérobacter.

F 40 % des septicémies se compliquent d'un choc septique.

F Rôle du terrain.

F Favorisé par l'affaiblissement des résistances de l'organisme.

ü Diabète.

ü Immuno-suppression.

ü Corticothérapie.

ü Cirrhose.

Ä Cliniquement.

F Pic hyperthermique avec des frissons mais aussi hypothermie (avec des gram négatifs).

F Marbrures violacées des genoux +++.

F Extrémités cyanosées et froides.

F Parfois au tout début du choc il y a une vasodilatation et téguments chauds.

F Pouls rapide et mal frappé.

F Pression artérielle pincée.

F Chute de la diurèse.

F P.V.C. basse.

F Tendance hémorragique fréquente au point de ponction ou des épistaxies.

F Choc infectieux méningo-coccémie fulminante ++.

Ä Traitement.

F L'antibiothérapie est une urgence +++.

F Traitement de la porte d'entrée lorsque cela est possible.

F 50 % de mortalité (avec une importance du terrain).

 


IV – CHOC HEMORRAGIQUE.

Ä Choc hypovolémique classique.

Ä Cliniquement.

F Hémorragies extériorisées ou non.

F Signes neuro-sensoriels et troubles de la conscience précurseurs :

ü Soif.

ü Frissons.

ü Hypothermie fréquente.

ü Angoisse importante.

F Signes cutanés très significatifs.

ü Pâleur.

ü Sueur.

ü Froideur.

F Signes respiratoires fréquents..

ü Polypnée.

ü Des faibles pertes.

F Signes cardio-vasculaires essentiels +++.

ü Pouls rapide et filant, mal frappé.

ü Veines plates.

ü P.V.C. effondrée.

ü La pression artérielle est longtemps conservée.

F Tous les états existent entre le choc gravissime et 'anémie distillante.

F La clinique dépend de l'importance des pertes sanguines, de la rapidité de leur constitution et du terrain du malade.

Degré du choc

Pourcentage de réduction du volume sanguin

Absent

Léger

Modéré

Sévère

Jusqu'à 10 %

10 % à 25 %

25 % a 35 %

Jusqu'à 50 % de pertes de volume

F Conséquence d'un choc prolongé.

ü Syndrome de défaillance polyviscérale : hypoxie tissulaire.

Ä Principales étiologies.

F Hémorragies extériorisées.

ü Epistaxie, hématémèse, etc.

F Hémorragies non extériorisées.

ü Intra thoraciques.

© Tamponnade.

© Dissection aortique.

© Hémo-thorax.

ü Intra abdominales.

ü Rupture de rate.

© Rupture de foie.

© Grossesse extra utérine.

© Infarctus mésentérique.

ü Rétro-péritonéaux.

© Rupture d'anévrisme de l'aorte.

© Pancréatite.

ü Osseux.

© Fracture du fémur et du bassin.

ü Digestifs.

© Ulcère gastrique ou duodénal.

Ä Traitement.

F Etiologique.

ü Compression manuelle d'une artère qui saigne.

ü Sonde de Blakmore.

ü Hémostase chirurgicale.

ü Remplissage vasculaire : deux gros cathlons + plasmion (puis des culots).

ü Oxygénothérapie.

F Parallèlement à la prise en charge du patient.

ü Il faut parfois envisager des gestes diagnostiques (ponction thoracique, sonde gastrique) et surtout prélever avant le remplissage un bilan biologique (NFS, plaquettes et hémostase) et pré-transfusionnel.

Cours de François TAGLANG