BOULIMIE


I - EPIDEMIOLOGIE.

Ä Conduite secrète. }

Ä Sujet médiatique. } Il est très difficile d'avoir des chiffres précis.

Ä Selon les classifications. }

Ä 1,5 % des femmes sont boulimiques dans les pays industrialisés.

Ä La population étudiante est très vulnérable (4 à 8 %).

 


II - SYNDROME BOULIMIQUE.

Ä Formes caractéristiques.

F Forme compulsive, normo-pondérale évoluant par accès de vomissements.

F Conduite en nette augmentation, surtout chez les adolescents et chez les jeunes adultes.

Ä Déroulement de l'accès boulimique.

F Début de la crise.

ü Déclenchement brutal avec un caractère impérieux car on ne peut lutter contre.

ü Cela se déroule d'un seul tenant.

F Description de l'accès boulimique.

ü Ingurgitation massive, frénétique d'une grande quantité de nourriture.

ü A lieu le plus souvent en cachette, en dehors des repas.

ü Survient le plus souvent en fin de journée, souvent dans un grand sentiment de solitude.

ü Parfois le sujet va préméditer l'accès et acheter de la nourriture pour cela.

ü Les aliments achetés sont riches et bourratifs.

ü Le besoin d'engloutir passe avant le goût des aliments.

ü L'accès est suivi de vomissements provoqués et souvent les vomissements deviennent automatiques.

ü La boulimie peut reprendre après un vomissement.

F Fin de l'accès boulimique.

ü Etat de torpeur à la limite de la dépersonnalisation.

ü Douleurs physiques violentes, surtout abdominales.

ü Très souvent il y a un sentiment de malaise, de honte, de dégoût de soi même, des remords.

Ä Stratégie de contrôle du poids.

F Vomissements provoqués.

F Utilisation de diurétiques, de laxatifs, d'anorexigènes.

F Pratique intensive du sport.

Ä Image du corps.

F Préoccupations exagérées, souvent obsédantes mais il n'y a pas de distorsion massive de la perception du corps.

F Le poids est normal, parfois même en dessous de la normale.

Ä Fréquence des accès.

F Extrêmement variable.

F Cela peut aller de une à deux semaine jusqu'à 15 par jours.

F Il y a souvent entre les accès des intervalles libres de quelques semaines ou même de quelques mois.

F Parfois pendant ces intervalles libres il peut y avoir des grignotages, des restrictions alimentaires, des régimes saugrenus.

 


III - CRITERES DE DIAGNOSTIC.

Ä Troubles boulimiques.

F C'est la survenue d'épisodes boulimiques typiques qui surviennent au moins deux fois par semaine et au moins pendant six mois.

F Il n'y a pas de vomissements, ni de méthodes consistant à contrôler le poids.

Ä Boulimie.

F C'est la même chose mais avec des essais de contrôle de poids, ce qui amène un poids normal ou inférieur à la normale.

 


IV - DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL.

Ä Anorexie mentale.

Ä Hyperphagies chroniques.

F Suralimentation de certains obèses (non compulsives).

F Grignotage entre les repas fréquents chez les anxieux.

F Hyperphagies iatrogènes (dues aux médicaments).

F Hyperphagies organiques.

ü Tumeurs cérébrales.

ü Séquelles du traumatisme crânien.

Ä Hyperphagies paroxystiques.

F Chez certains démens ou patients qui ont un retard mental.

F Chez les schizophrènes ou d'autres psychoses chroniques.

Ä Comportement boulimique au niveau des boissons.

F Potomanie (boire 10 à 15 litres d'eau par jour). C'est un besoin permanent (état délirant, iatrogène).

F Dipsomanie: c'est un besoin paroxystique et incoercible de boire de grandes quantités de boissons alcoolisées (psychopathes, somalcolose). 

 


V - COMPLICATIONS SOMATIQUES.

Ä Troubles fréquents du cycle menstruel.

Ä Hypertrophies des parotides.

Ä Complications dentaires graves car souvent irréversibles.

Ä Altération des muqueuses bucopharyngées.

 


VI - EVOLUTION ET PRONOSTIC.

Ä Souvent chaotique avec des phases de rémission et des réapparitions de comportement boulimique liées aux événements extérieurs.

 


VII - TRAITEMENT.

Ä Hospitalisation.

F Assez rare.

F Quand les accès sont fréquents.

F Un état dépressif important.

F Devant le désarroi de la patiente ou de sa famille.

F Très efficace mais de très courte durée.

Ä Traitement ambulatoire.

F Traitement médicamenteux.

ü Souvent des antidépresseurs, c'est assez efficace même sans dépression à la base.

ü En cas d'angoisse importante on peut donner des anxiolytiques.

F Psychothérapies.

ü Les psychothérapies de soutien sont fondamentales.

ü Les psychothérapies sont très efficaces.

F Approche nutritionnelle et diététique.

ü Ne jamais prescrire d'anorexigène, ni de diurétiques et de laxatifs.

ü Il faut un suivi diététique sans mesure trop stricte.