LES ETATS CONFUSIONNELS


I – DEFINITION.

Ä Synonyme de confusion mentale.

Ä Etat généralement aigu, transitoire, réversible.

Ä Il survient brutalement.

Ä Symptôme non spécifique à une pathologie.

Ä Résultat d'une insuffisance cérébrale, souvent du à des affections organiques.

Ä Le pronostic ne dépend pas de l'état psychique mais de l'étiologie. il faut le diagnostiquer pour pouvoir le traiter.

 


II – SEMIOLOGIE DE L'ETAT CONFUSIONNEL.

Ä Présentation en comportement.

F Le sujet a l'air absent, retranché de la réalité, le regard lointain, ses gestes sont lents et maladroits. Il bredouille, il a un quasi-mutisme.

F Comportement variable : inertie jusqu'à l'agitation désordonnée.

Ä Signes psychiques.

F Confusion : profondeur variable, de l'obnubilation à la stupeur (engourdissement physique, torpeur intellectuelle jusqu'à la suspension de toute activité motrice).

F Capacités de perception déficitaires.

F Déficit par rapport à l'entourage. Diminution de la reconnaissance des proches.

F Désorientation temporo-spatiale : erreur sur les dates, sur les lieux.

F Activité mnésique, mémoire : perturbée (+++) avec des amnésies antérogrades (par rapport aux faits récents). Il n'y a pas d'amnésie rétrograde mais une certaine lenteur et des hésitations pour se souvenir de faits anciens. Pour compenser il fait de fausses reconnaissances.

F Niveau du trouble de la conscience : variable au cours de la journée avec des confusions.

F Onirisme : hallucinations visuelles, auditives, hallucinations cénesthésiques.

F Thèmes : professionnels (se croit à son travail), épouvante avec des cisions d'animaux dangereux, mystiques, érotiques.

F Auto-agressif.

F Variable dans la journée, sommeil perturbé.

Ä Signes physiques et biologiques.

F Déshydratation.

F Fièvre.

 


III – ETIOLOGIE.

Ä Origine infectieuse et parasitaire.

F Méningite.

F Abcès cérébraux.

F Septicémie.

F Fièvre typhoïde.

F Endocardite bactérienne.

F Encéphalite virale.

F Maladies virales (oreillons, hépatites, paludisme).

F Maladie du sommeil.

Ä Intoxication.

F Alcoolisme : ivresse aiguë

© Syndrome confusionnel.

© Encéphalite hépatique.

© Encéphalite de Gayet.

© Hématome sous-dural.

© Hémorragie méningée, cérébrale.

F Toxicomanie.

© Cocaïne.

© Ether.

© Dissolvant.

© Barbituriques.

© Amphétamines.

© Héroïne.

F Intoxications médicamenteuses.

© But suicidaire (tranquillisants, antibiotiques, barbituriques).

© Surdosage médicamenteux (chez les personnes âgées).

© Intoxications accidentelles et professionnelles (oxyde de carbone, certains champignons, certains insecticides).

Ä Affection métabolique et endocrinienne.

F Diabète (acidose cétose, hypoglycémie, coma hyperosmolaire).

F Insuffisance respiratoire.

F Hypotension.

F Hypertension.

F Insuffisance surrénalienne.

F Maladie de Cushing.

F Insuffisance hypophysaire.

Ä Atteinte cérébro-méningée.

F AVC.

F Hémorragie méningée.

F Traumatisme crânien.

F Tumeur cérébrale.

F Epilepsie.

Ä Artères.

F Infarctus du myocarde.

F Œdème pulmonaire.

Ä Origine émotionnelle.

F Traumatisme psychique intense.

F Confusion : mécanisme de défense.

 


IV – EVOLUTION.

Ä Le pronostic dépend de la cause. Le plus souvent il y a une guérison rapide et sans séquelles.

Ä Parallèlement il y a amélioration de l'état physique et psychique.

Ä Asthénie psychique + des troubles de la mémoire peuvent persister.

 


V – TRAITEMENT.

Ä Hospitalisation.

F C'est une urgence : traitement immédiat.

F En chambre seule, éclairée.

F Surveillance attentive.

Ä Bilan étiologique.

F Interrogation complète : famille, médecin généraliste (traitement, antécédents), examen clinique et examens complémentaires.

Ä Traitement médicamenteux.

F Correction des troubles hydro-electrolytiques per os ou en perfusion.

F Sédation de l'agitation : neuroleptiques per os.

F Traitement de la cause.