LES NEVROSES TRAUMATIQUES


Elles surviennent à la suite d'une expérience traumatisante: temps de guerre, catastrophes naturelles, agressions, accidents même s'il n'y a pas d'atteinte corporelle. Les différences entre la névrose traumatique et les réactions hystériques durent de quelques jours à quelques semaines.

I - SIGNES CLINIQUES.

Ä Les symptômes post traumatiques spécifiques.

F Ils peuvent durer des mois et des années, qui vont souvent s'atténuer avec le temps sans forcément disparaître.

F Débordement émotionnel: Accès de tremblements, crises de larmes, agitation avec souvent une hyper sensibilité aux stimulations visuelles, auditives et cutanées.

F Blocage de certaines fonctions:

Ø Prostration; stupeur (cas extrême).

Ø Apathie, désintérêt, retrait, asthénie.

Ø Phénomène de répétition.

ü A l'état de veille, le sujet va ruminer ce qui lui est arrivé, et il peut avoir des gestes de défense.

ü A l'état de rêve, le sujet va faire des cauchemars où le sujet va revivre des situations.

Ä Situations post traumatiques non spécifiques.

F Symptômes qui vont s'installer plus ou moins rapidement.

F Cela va dépendre de la personnalité du patient, de l'entourage.

F Troubles fonctionnelles avec une asthénie, des douleurs diverses, des symptômes digestifs.

F L'attitude du patient va se polariser sur ses symptômes.

F Accidents de conversions hystériques.

F Dépressions fréquentes mais masquées par d'autres symptômes.

F Phobies liées aux traumatismes.

Ä Réorganisation de la personnalité.

F Deux éléments prépondérants:

Ø Le sujet aura comme but d'obtenir la réparation financière du préjudice subi.

Ø Le sujet va régresser dans une attitude de dépendance passive et infantile.

 


II - EVOLUTION.

Ä Le pronostic est de plus en plus mauvais avec l'âge.

Ä Souvent (après 40 ans) l'invalidité est définitive.

Ä Parfois le sujet arrivera encore à travailler sans être totalement guéri.

Ä Le sujet est souvent de bonne foi et demandera une réparation (névrose de rente ou névrose de compensation).

Ä Chez les sujets prédisposés comme les paranoïaques, les revendications peuvent aller jusqu'au délire (Si le sujet a eu réparation et qu'il en veut encore = sinistrose).

Ä Les escrocs.

 


III - PHYSIO PATHOLOGIE.

Ä Expériences traumatiques.

Trois cas de figures:

F Traumatismes physiques et psychiques intenses et imprévisibles.

F Stress répété physique et psychique: conditions de travail très difficiles.

F Traumatismes physiques apparemment bénin qui va investir une région du corps, qui a une grande valeur symbolique.

Ä Selon la personnalité du patient.

F Elle a une grande importance sur l'apparition des troubles: facteurs de vulnérabilité (manque de cohésion du groupe, conflits moraux).

F Restituer les traumatismes dans l'histoire du patient.

Ä Réactions de l'entourage.

F Rôle de l'épouse.

Ø Elle va materner et entourer son mari, ce qui va faciliter sa régression et sa dépendance.

F Attitudes du médecin.

Ø Le médecin va dramatiser la situation ce qui va enfermer le sujet dans la position de grand malade.

Ø Le médecin donne l'impression de ne pas prendre en considération ce que dit le sujet, ce qui entraîne une surcharge de symptômes chez le sujet.

Ø Juste milieu: c'est savoir écouter le patient avec chaleur, compréhension sans coller aux symptômes, en gardant une distance.

F Lors des expertises.

Ø Réactivation des symptômes (consciemment ou inconsciemment).

 


IV - TRAITEMENT.

Ä Plus le traitement est précoce, meilleur sera le pronostic.

Ä Le rôle du médecin est fondamental.

F Obtenir la confiance du patient.

F Le rassurer.

F Le faire parler.

F Lui donner des explications sur les examens subits et les traitements pris.

F Eviter les hospitalisations prolongées.